1. |
Orgueil
03:38
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Orgueil
Dans le jardin sous le cerisier
Où tu m’as dit je t’aime
Vois-tu ce n’était pas sorcier
De se l’avouer quand-même
Mais le poème s’est effacé
Sous les artifices
Et les rires à étouffer
Furent volés par Narcisse
Dans tes regards hésitants
J’entends que tu veux le dire
Ce petit mot d’il y a 20 ans
Tu sais, il y a pire
Penses-tu que dans cet aveu
Tu perdrais tes armes
C’est vrai ce serait dommage d’être amoureux
T’aurais l’air aimable
Dans le jardin sous le cerisier
Où tu m’as dit je t’aime
Vois-tu ce n’était pas sorcier
De se l’avouer quand-même
Mais le poème s’est effacé
Sous les artifices
Et les rires à étouffer
Furent volés par Narcisse
Quand tes mains effleurent mon visage
Je vois qu’elles veulent écrire
Ce mot perdu à la première page
De tes souvenirs
Quand ta plume est à l’envers
Retourne donc ta raison
Pour que ton cœur ignorant les vers
Se laisse aller à la passion
Dans le jardin sous le cerisier
Où tu m’as dit je t’aime
Vois-tu ce n’était pas sorcier
De se l’avouer quand-même
Mais le poème s’est effacé
Sous les artifices
Et les rires à étouffer
Furent volés par Narcisse
Quand ta voix pense et prend
Le temps de m’apprendre l’amour
Cela m’ennuie tellement
Alors je compte à rebours
Je pense au jour où tu m’aimais tant
Dévalant la route
De nos cinq ans tout droit devant
Coute que coute
Dans le jardin sous le cerisier
Tu m’as dit je t’aime
Vois-tu ce n’est pas sorcier
De se l’avouer quand-même
Le poème est à inventer
Sans artifices
Rions à étouffer
Envoyons balader Narcisse
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2. |
Avant l'heure
03:56
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Avant l’heure
Tu as le silence au bord des lèvres
Et tu te mures dans une fièvre
Et moi dans ce désordre sans nom
J’essaie j’accorde nos violons
Décore-moi de tes souffrances
Enveloppe-moi dans ton malheur
Viens avec moi
Viens avec moi en confiance
Oui le temps passe, oui le temps meurt,
Oui le temps lasse
Tu as le sourire au bord du gouffre
Et le vertige à chaque souffle
Et moi dans ces souvenirs glacés
J’essaie je tords toutes ces années
Décore-moi de tes souffrances
Enveloppe-moi dans ton malheur
Viens avec moi
Viens avec moi dans l’instance
Du temps qui passe, du temps qui meurt,
Du temps qui lasse
Tu as des larmes au bout des doigts
Tu ne peux écrire ce que tu vois
Et moi, dans ce décor peu banal
J’en pleure, j’accroche des fleurs à ton mal
Décore-moi de tes souffrances
Enveloppe-moi dans ton malheur
Viens avec
Qu’importe l’insuffisance
Du temps qui passe, du temps qui meurt,
Du temps qui lasse
Tu as le désert au bord de l’âme
Un drapeau noir comme oriflamme
Et moi, un sablier à l’appui
J’essaie de défaire de ton visage l’ennui
Décore-moi de tes souffrances
Enveloppe-moi dans ton malheur
Viens avec moi
Viens avec moi et devance
Le temps qui passe, le temps qui meurt,
Le temps qui lasse
J’ai le voyage à porter de main
J’étais hier, je serai demain
Et toi enfin tourne la page
Laisse-toi aller, faisons naufrage
Décore-moi de tes souffrances
Enveloppe-moi dans ton malheur
Viens aves moi
Que je me mette en dépense
Que t’embrasse que je t’effleure,
Que je t’enlace
Frôle-moi dans la cadence
Enveloppe-moi dans ton ardeur
Allons ensemble
Allons répondre aux avances
De l’éternité avant m’heure
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3. |
L'enfant-image
03:03
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L’enfant-image
L’enfant du livre souvenir
La bouche gonflée d’injures
Couve des yeux son empire
Et attend la rupture
Embrasse l’adultère trompe l’enfantillage
En dilatant l’artère d’une folle rage
Les montres fondent
Et le temps défait
Déjà ce monde
A l’imparfait
Ne sois pas sage, Ô mon enfant-image
Ne sois pas sage, Ô mon enfant-image
Ton sourire embrase mes fièvres
Et le monde tourne à l’envers
Laisse-moi l’arracher à tes lèvres
Pour qu’enfin je t’enterre
Embrasse l’adultère trompe l’enfantillage
En dilatant l’artère d’une folle rage
Les montres fondent
Et le temps malmène
Ce rêve d’un monde
Où l’enfance est reine
Ne sois pas sage, Ô mon enfant sauvage
Ne sois pas sage, Ô mon enfant sauvage
L’abandon paraît brutal
Mais tout doit s’oublier
Tu verras il n’y a pas de mal
A s’abandonner
Embrasse l’adultère trompe l’enfantillage
En dilatant l’artère d’une folle rage
Les montres fondent
J’entre dans la ronde
Je t’en prie sois sage, pendant le voyage
Je t’en prie sois sage, pendant le voyage
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4. |
Au bord de nous
03:10
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Au bord de nous
Je vais me perdre au bord de nous
Sans avoir eu le temps d’attendre
Je vais me pendre à nos amours
Sans avoir eu le temps d’apprendre
Les silences assourdissants
Et les regards à perte de vue
L’imaginaire de nos enfants
Ceux que l’on n’aura jamais eu
Je vais me perdre au bord de nous
Sans avoir eu le temps de prendre
Je vais me pendre à nos amours
Sans avoir eu le temps de rendre
Les mots durs et les mots doux
Les sourires et les hommages
L’inventaire de tes bisous
Et puis celui de tes rages
Je me suis pris les pieds dans notre histoire
Avant de chuter dans le noir
Je t’ai perdu avant de te vouloir
Je t’ai vécu avant d’y croire
Je vais me perdre au bord de vous
Sans avoir eu le temps de tendre
Ce fil que j’ai autour du cou
Sur lequel je veux suspendre
Nos bagages nos horizons
Les souvenirs de nos mirages
Nos adages nos illusions
Avant de tourner la page
Je veux me perdre au bord du tout
Sans avoir le temps de surprendre
Je veux me sentir comme chez nous
Chez toi chez moi et sans offrande
Vivre le temps de nos amours
Te respirer à la lavande
Vivre le temps de ce flou
Et sans attendre
Je me suis pris les pieds dans notre histoire
Avant de chuter dans le noir
Je t’ai perdu avant de te vouloir
Je t’ai vécu avant d’y croire
Si je me perds au bord de nous
Je n’aurai pas le temps d’attendre
Notre dernier rendez-vous
Celui où se montrent les cendres
De nos cœurs incandescents
De nos douleurs d’amoureux
De nos pleurs adolescents
Enfin de nous deux
Je veux me perdre dans notre histoire
Avant de chuter dans le noir
Je veux me souvenir de ce soir
Avant de devoir te dire « au revoir »
Avant de devoir te dire « au revoir »
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5. |
Oedipe décomplexé
04:24
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Œdipe décomplexé
Prenez-moi dans vos bras, comme ces femmes-là
Mais sans les mains… c’est mieux comme ça
Prenez-moi dans vos bras, ne me regardez pas
Je ne veux pas de votre émoi.
Prenez-moi je suis à vous, une fillette sur vos genoux
Qui ne veut pas
De ces rendez-vous, qui exhibent de vous
Ce qu’elle sait déjà
Prenez mon insolence, mais rendez la moi
Prenez ma conscience, je ne réponds plus de moi
Prenez mes impatiences, pour ce qu’elles sont parfois
Les seules traces d’une enfance, qui se découvre ça et là.
Prenez-moi dans vos bras, comme le petit chat
Qui meurt… Non loin de là
Prenez-moi dans vos bras, comme petite déjà
Quand mes pleurs vous offraient à moi.
Prenez-moi au creux du cou, comme je vous l’avoue
J’aimais autrefois
Prenez-moi mais sans les coups, comme le fou
Taquine le roi
Prenez-moi en silence, ne vous fiez pas à moi
Prenez mon insouciance, je ne m’enfuirai pas
Prenez ma chance, je vous l’offre déjà
Pardonnez-moi cette offense, mais je cherche encore mon papa.
Prenez-moi dans vos bras, comme l’enfant roi
Qui veut… Qui ne veut pas.
Prenez-moi dans vos bras, ma couronne et ma foi
En ces yeux… Qui ne me croyaient pas.
Prenez-moi sans le sou, blottie tout contre vous
Je tairai mon âge
M’endormir sur vos genoux, une bise sur la joue
Voyez comme je suis sage.
Prenez-moi dès l’enfance, ne me délivrez pas
De ce qu’Œdipe en pense et me dit tout bas
Prenez mon arrogance, déclinez mes pas
Ces quelques pas de danse, que je ne connais pas.
Regardez-vous dans le reflet, Contez vos plus belles années
Elles meurent… A petit feu.
Regardez-vous dans ce palais, de mes plus beaux contes de fées
Qui s’enlaidissent peu à peu.
Regardez-vous lucide et, rendez-vous compte de l’effet
D’un homme translucide tant il est vieux.
Regardez-vous et n’abusez, plus du père que je cherchais
Je crois que je vais mieux
Rendez-moi mes souffrances, ne les aguichez pas
Rendez-moi la vigilance je reprends tout ça
Rendez-moi la confiance que je n’ai jamais eue
Rendez-moi mon enfance, on ne m’y prendra plus.
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6. |
Autoportrait
02:46
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Autoportrait
Déjà petite une forcenée
Elle n’était pas très éveillée
Elle marchait pas sur ces deux pieds
Sans doute l’espoir de s’envoler
Toujours un mot pour compliquer
Des blagues étranges à censurer
« On pourrait lui apprendre à parler
Il faudrait peut-être consulter »
Je suis une râleuse assermentée
Une boudeuse inconditionnée
Je suis une cafteuse révoltée
En d’autres terme
Je suis une alarme capitonnée
Un chagrin à apprivoiser
Une pleureuse désinhibée
Je suis une chieuse confirmée…
Adolescente on espérait
Elle donnait le change on y croyait
« Elle finira par se trouver
On dit ça mais faut pas rêver »
Toujours des phrases alambiquées
Des répliques à tout faire sauter
« Je crois qu’elle va imploser
Faudrait pas la dégoupiller »
Je suis une râleuse assermentée
Une boudeuse inconditionnée
Je suis une cafteuse révoltée
En d’autres terme
Je suis une alarme capitonnée
Un chagrin à apprivoiser
Une pleureuse désinhibée
Je suis une chieuse confirmée…
Aujourd’hui peste surentraînée
Toujours pisseuse certifiée
Elle porte sa mauvaise humeur
Comme un blason en son honneur
Viendront des jours plus apaisés
Elle nous foutra enfin la paix
Victime de ses propres erreurs
Reviendra la main sur le coeur
J’étais curieuse assermentée
Juste heureuse de vous déferrer
Au parquet de la salle à manger
A table au milieu d’un dîner
« Au fait, pourquoi vous me tapez ?
Bah quoi ce n’est plus un secret
Tout le monde sait bien c’que vous faisiez
Pour que je referme mon clapet »
Pourquoi c’est moi que l’on bouscule
J’y suis pour rien dans la bascule
Un jour crédible un jour crédule
J’suis pas débile juste dans ma bulle
Pourquoi c’est moi que l’on bouscule
J’y suis pour rien dans la bascule
Un jour crédible un jour crédule
J’suis pas débile juste dans ma bulle
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7. |
L'emprise
03:39
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8. |
Psyché
03:37
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9. |
Echo
03:42
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Echo
La vie s’attache
A nous croire ailleurs
Et tu te fâches
Pour cet air rêveur
Mais tu verras
Que ces quelques notes
Entre mes doigts
Pour nous s’entrechoquent
La lunatique
Aux songes innombrables
La lune addict
Au marchand de sable
A mille tours
Au fond de son sac
Oui, mon amour,
Les voilà en vrac :
Le vain espoir
Que le jour se levant
Pour enfin choir
Mettra quelques temps
Assez pour dire
Ce que j’ai laissé
A des soupirs
Le soin d’enrôler
Toutes les peines
Que je n’ai su dire
A ceux qu’enchaînent
Mes noirs souvenirs
Toutes les joies
Qu’ils n’ont su comprendre
Le feu brûla
Sur ces jeunes cendres
La vie s’attache
A tous nos moments
Pour qu’on ne gâche
Aucun sentiment
Prenons donc garde
A toutes ces passions
Qui se lézardent
Au fil des saisons
La vie s’attache
A nous croire ailleurs
Et tu te fâches
Pour cet air rêveur
Mais il s’élève
Et se berce en ces mots
Entre mes lèvres
Un bonheur en écho
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10. |
A demi-mot
02:43
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A demi-mot
Je voulais juste aligner trois mots
Les mettre côte à côte pour un sourire
Des mots qui se disent tout haut
Des mots qui nous chavirent
J’ai l’air du temps à demi-mot
J’ai mal aux mots
J’ai le silence dans les os
Le bruit qui court sur le dos
Je voulais juste aligner trois mots
Les mettre côte à côte pour un désir
Des mots qui se pensent tout haut
Des mots qui nous font rire
J’ai l’air du temps à demi-mot
J’ai mal aux mots
J’ai l’amertume sous la peau
Le second degré en lambeaux
Je voulais juste aligner trois mots
Les mettre côte à côte pour le souvenir
De nos images de nos rires sots
De nos colères à écrire
J’ai l’air du temps à demi-mot
J’ai mal aux mots
Une balle dans le dos
Plus le moindre jeu de mot
Je voulais juste aligner trois mots
Les mettre côte à côte pour l’avenir
Je voulais vous les chanter à défaut
A défaut de pouvoir vous les dire
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Zoé Malouvet Paris, France
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